Trois chercheurs de trésor montent en mars 2014 une expédition pour rechercher les trois tonnes d’or du voilier britannique Madagascar que des pirates auraient caché en 1853 sur l’atoll de Anuanuraro. Mais la tempête perturbe complètement l’expédition.
Un voilier rempli d’or
Le voilier britannique Madagascar, une frégate trois-mâts, est bien parti d’Australie chargé d’or n’est jamais parvenu à Londres et aucun passager n’a été retrouvé. Le Madagascar a mystérieusement disparu en 1853, mais on avait dit à l’époque que les pirates l’auraient drossé volontairement sur le récif de l’atoll de Anuanuraro au sud de l’archipel des Tuamotu. Après 20 ans de recherches, le français Albert Mata est convaincu que les pirates ont effectivement caché la cargaison du voilier britannique Madagascar sur l’atoll de Anuanuraro.
L’expédition Mata de mars 2014
Avec son neveu Benjamin Mata et l’Australien Gerald Crowley, Albert Mata décide en 2014 de monter une expédition, dont il évalue le coût à 70.000 euros, pour retrouver les trois tonnes d’or disparues.
Après deux jours de mer pour se rendre sur l’atoll, le catamaran de location les abandonne à l’extérieur du récif, réputé très dangereux d’Anuanuraro. Faute de passe dans le récif, ils doivent accoster en zodiacs . Mais le débarquement se complique vite à mesure que les conditions météo se détériorent. Leurs zodiacs sont chahutés par la mer démontée avant d’atteindre le platier et ils perdent une bonne partie de leurs vivres et de leur eau.
Trois semaines d’attente, sans trésor
Impossible toutefois de faire demi-tour : le skipper du catamaran est déjà reparti au port. Bien sûr leur téléphone satellite qui a pris l’eau ne fonctionne pas, et n’ont aucun moyen de le joindre avant son retour pour les chercher, 15 jours plus tard, le 4 avril, date prévue de la fin de l’expédition.
Ils passeront trois semaines échoués sur ce paradis devenu leur enfer avec pour tout approvisionnement quelques rares boîtes de sauce tomate et de corned-beef ainsi que 30 citrons. En explorant l’atoll, ils trouvent un sac d’un kilo et demi de riz abandonné par des Polynésiens venus récolter du coprah. « En nous rationnant, ça nous a fait une demi-tasse à café chaque soir », a expliqué Albert Mata.
Ce qui est étonnant, c’est qu’Albert n’évoque à aucun moment sa recherche du trésor. Ont-ils trouvé quelques choses ? Ont-ils, au moins creusé, ou se sont t’ils contenté de pêcher pour se nourrir ? La faim aurait-elle assouvit la soif de l’or ?
Un retour rocambolesque
Malheureusement à la date prévu, le 4 avril, aucun catamaran n’apparaît à l’horizon, et la mer est encore déchainée. Finalement le catamaran revient les chercher deux jours plus tard, le 6 avril. Mais les trois comparses ne pensent pas pouvoir traverser le récif tous ensemble sur leurs frêles embarcations par cette mer agitée. Ils décident que seuls partiront Albert et Gérard Crowley, qui est sérieusement blessé, et que neveu Benjamin restera sur l’atoll.
Benjamin Mata va survivre seul pendant encore trois jours, avant qu’un avion Gardian de l’armée ne lui largue un conteneur de survie, puis qu’un hélicoptère Dauphin vienne à son secours.
Cette opération de secours des services du MRCC Polynésie (le Centre de Surveillance, de Recherche et de Sauvetage en Mer) a mobilisé l’hélicoptère Dauphin interministériel et un Gardian de la flottille 25F prêté par les forces armées. Le tout pour un coût pour l’Etat de 115 000 euros, soit près de 14 millions de francs cfp.
Sources :
Archives Tahiti Heritage