Le trou du souffleur, Pupu’i, de la plage de Narui à Rurutu est né d’une interaction entre la nature et le développement économique.
Depuis des siècles, la rivière Narui déversait sans problème son eau douce et fraîche dans la mer par la petite passe Pupu’i. Cette eau froide et pas salée avait l’avantage de ralentir le développement des coraux le long de la passe. Cette petite passe, très encaissée avec des à pics de plus de vingt mètres, est une zone très poissonneuse appréciée par les pêcheurs à la ligne.
Mais ces dernières années, le lit de la petite rivière a été détournée pour aménager la piste de l’aéroport et développement des tarodières, qui sont grandes consommatrices d’eau, a réduit fortement le débit d’eau douce et le corail a petit à petit repris ses droits.
La passe de Pupu‛i disparaît lentement sous les formations coralliennes créant des poches d‛air qui se remplissent d‛eau au gré des houles. Eau qui jaillit sous forme de geysers (appelé trompette à marées ou souffleur) en fonction du niveau de l‛océan et de la force de la houle.
Sources :
Yves Gentilhomme, Le Manotel