La Saintonge, c’était le nom donné à la maison que Victor Raoulx construisit vers 1892-1893 et qui est devenue l’hôtel de ville de Arue.
La Saintonge en 1950
La Saintonge en 1963. Photo A. Weckler
Historique de La Saintonge
Victor Raoulx fit construire La Saintonge vers 1892-1893 et y vécu plusieurs années.
Près de trois ans après le mariage de sa fille Justine avec Hippolyte Malardé, Victor Raoulx vendra sa propriété à son gendre, le 23 mars 1905. Le nouveau propriétaire de la maison, Hippolyte Malardé, deviendra également propriétaire du domaine d’Atimaono après la mort de son beau-père. Il exercera pendant deux ans les fonctions de Maire de Papeete, de 1920 à 1922.
La Saintonge est ensuite acheté par Marie Magdeleine Merle de Brugière de Laveau-Coupet, veuve de Louis Chapee qui réside en Suisse et n’habitera pour ainsi dire jamais le domaine.
Lorsque la propriétaire met la maison en location en 1955, l’habitation est alors dans un état de délabrement avancé. Ayant éprouvé un irrésistible coup de foudre pour la maison, son nouveau locataire, Marcel Krainer, agent d’assurance, consul d’Autriche et père de famille nombreuse, mettra toute son énergie à la restaurer. La maison et son parc retrouveront vite l’aspect enchanteur qui ne les a plus quitté depuis. Ce n’est qu’après sept ans de location que Marcel Krainer finira par faire l’acquisition du domaine, le 5 mars 1962, alors qu’il fait déjà figure de vestige de l’architecture coloniale.
La commune de Arue achètera la Saintonge le 11 octobre 1978, pour la transformer en Hôtel de ville.
Le Kaori (Agathis), un grand arbre résineux qui se trouve dans le jardin de la mairie non loin du poste de Police est très probablement un des plus vieux, sinon le plus vieil arbre de Tahiti.
Le tupapa’u de La Saintonge
Encore de nos jours certaines personnes ressentent comme une présence dans ces pièces à la tombée de la nuit. Certains disent qu’un tupapa’u (fantôme) chat noir se promène dans la maison et que l’on aurait même trouvé un cadavre de chat dans un mûr lors de travaux. D’autres évoquent plutôt une dame blanche.
En 1980, Il y avait un bassin avec un jet d’eau devant la Saintonge. Pepe, le gardien faisait sa ronde comme toutes les nuits et ce soir là, il a vu une très belle femme en train de se pencher pour se mirer dans le bassin. Il s’est approché mais elle a eut peur et a disparu dans le massif de bougainvilliers.
Pauvre Pepe, il a peut-être laissé échapper la chance de sa vie !