Le Puarata, Metrosideros collina, est un arbuste à fleurs originaire de Polynésie française et des îles Cook qui fait partie de la famille des Myrtacées comme le goyavier, l’ahia (pomme d’eau) et le hotu (le bonnet d’évêque)
Cette variété florifère, à croissance modéré, présente un feuillage dense, ondulé et vert-gris contrastant avec un déploiement spectaculaire de fleurs voyantes, rouges et froufrouteuses qui apparaissent à l’extrémité de ses branches. Les fleurs sont suivies de petites capsules de graines de couleur grisâtre.
Les cultivars de Metrosideros collina sont utilisés comme plantes ornementales, pour la plantation dans les jardins climatiques tropicaux et subtropicaux. Les cultivars comprennent:
- variété « Tahiti », pousse à environ 1 mètre,
- variété « Tahitian sunset », une forme mutante de la variété « Tahiti » avec des feuilles panachées.
Ethymologie du Metrosideros
- Puarata, Hena à Tahiti
- utupu, puarätä, gätä, puagätä aux îles Autrales ;
- feùa ou heùa aux îles Marquises ;
- Pohutukawa en Maori
- ohi’a lehua à Hawaï
- Dwarf Christmas Bush en Nouvelle Zélande
Le nom du genre Metrosideros est dérivé des mots grecs «metra» pour «coeur du bois» et «sideron» pour «fer», en référence à la dureté de son bois. Ce bois «au cœur de fer» est exceptionnellement dur et a une belle couleur rouge. Il était autrefois utilisé pour fabriquer des outils , la construction de bateaux et pour la sculpture.
L’épithète spécifique collina vient du mot latin collis signifiant « colline» et inus signifiant «appartenant à» qui se combinent pour signifier «d’une colline»
Le Metrosideros dans la culture
A Hawaï, la fleur de cet arbre est appelée Lehua et l’arbre ohi’a lehua. L’origine de ce nom vient d’une légende hawaïenne impliquant Pelé, la déesse du feu. Pelé était attiré par un beau guerrier nommé Ohia. Mais celui ci avait promis son coeur à la belle Lehua. De rage, Pelé a transformé Ohia en un arbre tordu. Mais les autres dieux n’ont pas voulu que les deux amants soient séparés et ont transformé Lehua en fleur sur cet arbre.
La légende dit que si la fleur est cueillie, ce qui séparera les amants, il pleuvra abondamment comme les larmes des deux amants.
Le peintre Paul Gauguin aimait placer cette plante fleurie dans les paysages verdoyants de ses tableaux. Il peignait ces tâches rouges pour des raisons techniques (les couleurs complémentaires) et esthétiques.
Boutons de fleurs de Puarata (Metrosideros collina). Photo Jupiter Nielsen
Sources :
J.F Butaud, J.Gérard, D. Guibal. Guide des arbres de Polynésie française. Ed Au vent des îles.
Murray Dawson, Jack Hobbs, Graeme Platt, Jim Rumbal : Metrosideros in cultivation:New Zealand Garden Journal, 2010, Vol 13(2)
Photos 2 et 3 Jupiter Nielsen