Tahiti Heritage

Pointe du Tahara’a, une curiosité géologique

Pointe Tahara'a, entre Arue et Mahina en 1900. Photos Holmes

Pointe Tahara'a, entre Arue et Mahina en 1900. Photos Holmes

La pointe du Tahara’a est une curiosité géologique de rang mondial, car il y a peu d’endroits dans le monde où l’action de la mer sur un magma en fusion a abouti à de telles structures.

Géologie, la pointe du Tahara'a

Pied de la falaise du Tahara’a coté Arue. Photos Mata Ora

Le grand volcan de Tahiti-Nui

L’histoire a commencé il y a environ 200 000 ans. Pendant que le grand volcan de Tahiti-Nui achève sa construction, de nouvelles structures géologiques apparaissent, dont la pointe du Tahara’a, issues de volcans secondaires tout d’abord sous-marins. Dans ce volcan secondaire, la lave est plus visqueuse que celle du volcan principal ; elle bouche progressivement la cheminée. Par ailleurs, l’eau du lagon s’infiltre dans le conduit, se transforme en vapeur d’eau à cause de la chaleur du magma. Surviennent alors de nombreuses éruptions de type explosives successives, toutes sous-marines dans un premier temps. Les débris des éruptions s’accumulent les uns sur les autres, couche après couche, augmentant la taille du volcan secondaire et rapprochant son sommet de la surface de l’océan.

Le volcan devient aérien

A un moment donné, le volcan devient aérien. Mais les éruptions continuent : elles projettent des cendres et des bombes volcaniques comme toute éruption aérienne de type explosive. Les cendres retombent en strates, dans lesquelles on retrouve les bombes et des blocs du jeune récif qui avait commencé à se développer sur les flancs du volcan. Se forment alors les tufs bréchiques de la roche qui constituent encore actuellement la pointe du Tahara’a et dans laquelle la mer a creusé des grottes riches en légendes.

Dans les falaises de cette côte, est inscrite un large pan de l’histoire géologique de Tahiti.

Géologie, la pointe du Tahara’a. Lycée Raapoto

Commentaires

Sources :

FRANC de FERRIERE . Mata Ora, Lycée Samuel Raapoto, 2004


Quitter la version mobile