Autrefois, vivait dans le district de Vaiuru à Raivavae, un jeune homme nommé Ainu. C’était un garçon paisible qui avait un petit chien. Les villages de l’île de Raivavae : Anatonu, Rairua, Mahanatoa et Vaiuru, étaient sans cesse en guerre et tous les habitants constamment en danger.
Un jour, Ainu décida d’aller vivre seul avec son chien dans la montagne, là ou personne ne viendrait le déranger. Il bâtit une petite cabane pour lui et son compagnon qu’il aimait beaucoup. Leur vie était tranquille. Ainu dressa son chien et lui apprit à obéir. L’animal grandissait rapidement. Quand il eut la taille d’un veau, Ainu l’entraîna à apporter de l’eau. Il y avait, au bas de la colline, une source connue d’eux seuls. Ainu accrochait les récipients autour du cou du chien et celui-ci les ramenait remplis. Un soir, voyant revenir son chien, Ainu fut étonné et inquiet de sa grande taille. Si plus tard la nourriture venait à manquer, cette bête le dévorerait… Il eut peur.
Le lendemain, pendant que son chien était un peu éloigné, il perça les récipients. Le soir, le chien partit accomplir sa tache. Anu regagna son village. La pauvre bête, à peine revenue, s’aperçut que les Hue (calebasse) étaient vides. Elle redescendit et refit le même trajet. A La sixième tentative, épuisé, le chien abandonna et chercha son maître… Personne… Après une triste nuit, il s’élança vers le village…
Là, Ainu était acclamé et assailli de questions. En voyant arriver le gros animal, il eut une grande frayeur mais le chien s’approcha, lui lécha le bras et le tira par son vêtement pour qu’il revienne à la cabane. Ainu comprit que son chien n’était ni méchant ni dangereux. Quand l’homme mourut, l’animal l’enterra et pleura très fort. Des gens l’entendirent et le découvrirent. Dans ses sanglots, il disait: « Pauvre de toi, Ainu! ». Près de sa tombe commençait la pente par laquelle le chien allait à la source.
Cette pente fut appelée pente de Ainu. L’herbe n’y pousse pas. On peut toujours la voir.
Sources :
Classe Apara CE2 de Teina – Tubuai