Autorité paternel et désobéissance.
Chaque soir, le père de Hina, une jeune mais aussi, ce qui n’est pas déplaisant, superbe fille, avait l’habitude de frapper une pierre à la sonorité claire, située au pied de la montagne Hinamoetearoiterai (couchée sa face vers le soleil). Ce signal sonore rappelait à sa fille de rentrer à la maison avant la nuit, car Hina aimait plus que tout aller sur la plage sans le moindre tapa protecteur, profiter des caresses du soleil.
Un jour arriva de Raivavae un beau guerrier, Hotutoa, qui vit la jeune fille… Celle-ci, le soir, ne rentra pas malgré la promesse qu’elle avait faite à son père de toujours obéir à l’appel de la roche. Ce soir-là, et d’autres ensuite, elle découvrit l’amour, mais en ces temps anciens, on ne badinait pas avec les interdits. Pour avoir bravé l’autorité de son aîné, comme son père le lui avait promis, Hina fut transformée en montagne, dont les habitants ramasseraient pendant des siècles et des siècles les miettes de ses os pour construire leurs maisons ou leurs marae.
Sous un certain angle, la montagne dessine effectivement un corps de femme allongée.
Sources : Titaha Temarohirani