Tahiti, appelée autrefois Hiti nui et Hiti iti, le nom de Tahiti lui ayant été donné par Tetunae pour la consécration de son petit-fils sur le Marae i Tahiti, élevé pour lui à Vaiari, où il reçut le titre de Terii nui o Tahiti, le grand arii (roi) de Tahiti.
L’allemand Arthur Baessler, décrit la pierre Hiti qui vît en 1896 dans la petite vallée de Teohu. La pierre est solidement enfoncée dans le sol, ce qui lui a permis de résister à toutes les tempêtes – et elle indique l’endroit où se trouvait le marae Tahiti dont il ne reste aujourd’hui aucune trace. Très peu de Tahitiens la connaissent. Si l’on pénètre dans l’étroite vallée de Teohu, environ deux kilomètres cri amont de la rivière qui la draine, on découvrira sur la rive droite l’embouchure d’un petit ruisseau qui tombe en cataracte d’une gorge pierreuse. C’est sur la rive gauche de ce ruisseau que se trouve sur le flanc d’une colline, à environ 15 m de hauteur, la pierre légendaire. Elle est couverte de mousses, cachée par des lianes et entourée de fougères et de pandanus. Elle est d’une seule pièce et pointue comme une pyramide. La hauteur de la partie visible est de 49 centimètres, le pourtour de la base de 134 centimètres. Le marae attenant devait être tout petit, étant donné le peu de distance qui sépare la pierre du ruisseau. Celui-ci a, du reste, fortement rongé le flanc de la colline et l’on comprend donc facilement que le marae ait été emporté.
Sources : Mémoires de MARAU TOAROA
Arthur BAESSLER Neue Südsee Bilder Berlin 1900 (texte et croquis)