Noix de Nangaille, les noix de Monseigneur

Dans les jardins de l’évêché se trouvait, jusqu’en septembre 2017, une particularité de la Mission : les noix de Nangaille dîtes noix de Monseigneur.

Monseigneur Tepano Jaussen a planté des Noyers dans le jardin de l’évêché des noyers, des Canarium Indicum, originaires des Nouvelles Hébrides d’où ils ont été amenés à la fin du XIXème et au début du XXème siècle par les Pères Maristes. Deux de ces spécimens, désormais immenses, étaient visibles entre le portail frontal et la chapelle du Sacré-Coeur de l’évêché. Ils ont été coupés en septembre 2017, car la base de leur tronc étaient termités.

Les enfants du quartier guettaient et les ramassaient les noix de cet arbre énorme, beau, majestueux qui ombrageait la petite chapelle légère et gracieuse. Il avait des grappes de fruits qui se balançaient très haut, inaccessibles. Il fallait attendre que le fruit tombe.

La noix est recouverte d’une coque dont l’extérieur est noir et la chair orange, couleur mangue mûre. Elle est ferme et croquante et a un goût fin. Mais la récolte a pour objet la noix qui se cache sous cette chair. Il faut des pierres pour la casser et accéder à la partie comestible du fruit au goût d’amande fraîche. Il faut de la patience pour en manger.

La noix appelée noix de Nangaille, parfumée et de la taille d’une grosse amande, ferait partie des plantes les plus anciennement cultivées au monde, notamment en Mélanésie. De la taille d’une grosse amande, les noix de Nangaille ont une consistance particulièrement tendre, légèrement fondante. Elles sont commercialisées séchées, émondées. Leur parfum subtil, proche de celui du pignon de pin, est mis en valeur lorsqu’elles sont légèrement grillées..

L’apport en protéines est conséquent (14 %). Comme toutes les noix, les Nangailles sont également riches en vitamines liposolubles et en oligoéléments. Les Nangailles sont une source particulièrement intéressante de Calcium d’origine végétale, plus facilement assimilable que celui d’origine animale (produits laitiers)

Les deux vieux noyers du Jardin de l’évêché de Papeete ont été coupés le 8 septembre 2016.

• N°60 du circuit du Jardin botanique de Tahiti, à Papeari
• Dans le jardin de l’église Sainte-Elisabeth de Papeari