Tahiti Heritage

Motu de Fakarevareva – Anaa

Motu de Fakarevareva de Anaa

Motu de Fakarevareva de Anaa

Ce petit motu (îlot) de la cote Ouest de Anaa, était très habité aux temps anciens. Il s’étend sur 3,5 hectares, est surélevé de 30 à 80 cm au-dessus du niveau du lagon et est délimité par deux hoa fonctionnels.

Un endroit que nous pouvons appeler « vivant » et historique.

Le motu de Fakarevareva est tout d’abord un lieu d’exposition des trophées des morts. On pendait les têtes des morts à Fakarevareva pour les sécher. Des tupapa’u hantent ce coin du motu qui est devenu une zone tabu et que la population évite par superstition.

De nombreux récits légendaires évoquant les combats épiques de guerriers parata de Anaa, se rapportent au marae de Fakarevareva et aux sépultures situées à proximité.

Voir Chant Puharatikaroa

Fosses à culture (Maite) duMotu de Fakarevareva de Anaa

Fosses à culture (Maite) du motu Fakarevareva de Anaa

Motu Fakarevareva de Anaa

Maite, fosses à culture de Fakarevareva

La zone centrale du motu Fakarevareva (160 m x 60 m) est caractérisée par les dénivellations, dépassant souvent 2 m de profondeur, des fosses de culture (maite) creusées avec des pelles en nacre, dont certaines ont été retrouvées dans les talus. Les fosses permettaient aux racines des plantes d’être pas très loin de la lentille d’eau douce. Le fond de la fosse était recouvert d’une couche de terre végétale de 25 à 40 cm d’épaisseur et de brisures de déchets végétaux.

Traditionnellement, les paumotu plantaient des tubercules au fond de ces fosses, ceci permettant un long cycle végétatif, une bonne résistance aux intempéries, et une surveillance et entretien simplifiés. Ces fosses représentaient de véritables garde-manger, puisque certaines variétés de tubercules se conservaient longtemps, aussi bien en terre qu’après avoir été récoltées. Les tubercules présentent également l’avantage, par rapport aux autres ressources alimentaires, d’être moins sujets aux cycles saisonniers.

Les 1 200 m2 de fond des 18 fosses du motu, permettaient la production d’environ 4000 taros par an.

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Sources :

Jean Michel CHAZINE, Atlas de la Polynésie, ORSTOM


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