Tahiti Heritage

Miki Miki, Aie, l’arbuste le plus résistant à la salinité

Miki miki, Pemphis acidula de Mataiva

Miki miki, Pemphis acidula de Mataiva

Le miki miki (Pemphis acidula) est un arbuste indigène de l’Afrique de l’Est tropicale jusqu’en Polynésie orientale. En Polynésie française, il est présent dans tous les archipels à l’exception de celui des îles Marquises.

Le miki miki se rencontre exclusivement en conditions littorales sur sables ou rochers calcaires et plus rarement basaltiques. Il s’agit de l’espèce la plus résistante à la salinité et qui constitue souvent la première bande de végétation coté océan des motu ou atolls. Ses graines sont disséminées par les courants marins grâce à leur grande flottabilité.

Le miki miki, en fleur et en fruits toute l’année

Le miki miki est un arbuste tortueux haut de 5 m au plus, à écorce crevassée grise ou noirâtre. Son bois rouge sombre est plus dense que l’eau. Ses feuilles simples, opposées et à limbe charnu étroitement elliptique ont de 1 à 2,5 cm de long. les fleurs sont composées de six pétales blancs et plissés mesurant de 4 à 8 mm. Le fruit se présente sous la forme d’une capsule brune de 5 à 10 mm de long. Il contient 15 à 20 longues graines de 3 mm à angles épaissis.

Le miki miki a la particularité d’être en fleurs et en fruits toute l’année.

Fleurs de Miki miki, Aie, Pemphis acidula

Fleurs de Miki miki, Aie, Pemphis acidula

Usages traditionnels du Miki miki

Le Miki Miki était très recherché autrefois, notamment aux Tuamotu où il est encore abondant, pour confectionner des objets nécessitant un bois très dur et résistant comme des lances, des massues et hameçons. Afin de garantir sa durabilité, il était trempé dans la mer avant d’être travaillé.

Le miki miki dans la légende

La légende de Heitarauri raconte l’histoire d’un jeune de Bora Bora, élevé par un couple de requins, qui partit rejoindre l’atoll de Marutea au Tuamotu. Arrivé sur place, il déjoua la tentative de la reine pour le séduire. En souvenir de son périple effectué debout sur le dos d’un requin, il ramena à Bora Bora, une branche de miki miki.

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Sources :

Jean François Butaud. Arbres indigènes. Service du développement rural. Foger – Jean François Butaud
Arbres indigènes et arbres introduits de Polynésie française. Direction de l’environnement

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