Le site archéologique d’Anapua, l’un des plus remarquables de la vallée de Papenoo, se trouve à 3 kilomètres de la rivière Vaituoru (dîte de Papenoo) sur une terrasse alluviale naturelle d’une superficie d’environ 3.000 m2 qui surplombe la rivière Vainavenave sur sa rive droite.
Dans cette vallée ont été répertoriés 25 sites comprenant près de deux cent structures telles des marae, des sites d’habitation, des terrasses de culture, des sépultures et une plate-forme d’archer. Ce site est remarquable par sa situation géographique et par ses liens avec la grotte d’Anapua.
La grotte Anapua
La grotte Anapua est à 400 m environ, en aval, après le confluent avec la rivière principale de la Papenoo, sur la rive droite de la rivière Vainavenave. Pour la trouver, il faut soit descendre la Vainavenave, soit traverser, légèrement en amont du point d’arrivée et prendre le sentier qui continue. II ne passe pas devant la grotte mais une bifurcation à gauche, à quelques minutes, y conduit.
La grotte est un bel abri sous roche, énorme bloc de basalte en coiffant deux autres, au charme mystérieux.
La grotte Anapua de la vallée de Vaivanevane, vallée de Papenoo.
Le marae Anapua
Les vestiges anciens d’habitat se développent au dessus de cette grotte d’Anapua. Sur le dessus du rocher qui constitue le plafond de l’abri ont été édifiés le marae et des sanctuaires disposés sur ses côtés.
Sur la droite du marae l’on trouve une grande terrasse consolidée par un mur de soutènement sur laquelle plusieurs structures, telles que pavages et soubassement de maison sont visibles en arrière de celle-ci.
Un mur de pierres sèches, qui traverse au sud la terrasse alluviale en suivant la pente, sépare la zone cérémonielle et d’habitation de l’ensemble de terrasses de culture situé dans la partie supérieure du site.
Le marae Anapua de la vallée de Vaivanevane, en 2003.
Ce complexe de terrasses horticoles pouvait être irrigué depuis la partie supérieure, en déviant l’eau d’un petit affluent de la Vainavenave. L’ensemble de la zone horticole a été profondément bouleversé par l’écoulement d’eau et les structures sont très détruites ou ensevelies.
Sources :
GRAFFE Raymond 4/2003 CPSH département archéologie, Travaux effectués dans la vallée de la Papenoo 1992 1993.
Photos : 1 Astrid Brander, 2 et 3 Olivier Babin / Tahiti Heritage
