La vallée de Tipaerui à Papeete est surtout connue pour sa zone industrielle… Mais, sait-on que tout au fond jaillissent deux cascades auxquelles mènent des chemins de randonnées bordés de fougères et de bananiers sauvages. Un parcours inattendu, à cinq minutes du centre ville !
Une fois passé la zone industrielle, l’usine désaffectée et les derniers lotissements sociaux, la ville fait place à la végétation tropicale, les rumeurs de la vallée au bruissement des ape et au murmure de la rivière Tipaerui. Là, subsiste un petit havre de paix menant aux deux cascades nichées au fond de la vallée.
À partir du fare potee, on emprunte un large chemin pavé, bordé de fei (plantain de Tahiti), de grandes fougères et de ape (taro aux larges feuilles), «dont les tiges se cuisinent également mais qu’il faut manier délicatement car, une fois coupées, elles peuvent provoquer des brûlures». Au bout d’un quart d’heure de marche, le sentier longe la rivière jusqu’à un embranchement en « Y ». Le sentier de droite conduit à la cascade Faaiti, la plus proche, celui de gauche à la cascade Faaroa, la plus grande.
La cascade Faaiti
La première cascade, Faaiti, est accessible en une demi-heure, mais est moins imposante et le parcours présente, à certains endroits, des risques d’éboulement.
La cascade Faaroa
La cascade Faaroa est bien plus belle avec ses 40 m de hauteur, mais qui requiert quatre heures de marche aller-retour. La randonnée est agrémentée par la beauté des orchidées sauvages et les senteurs entêtantes de ylang-ylang. Jusqu’à la galerie drainante (à environ vingt-cinq minutes du fare potee), l’itinéraire reste accessible à tous et se prête à la balade en famille.Plus en avant, la végétation devient plus dense et le chemin plus étroit. Aussi cette parcours est réservé à des randonneurs avertis ou accompagnés d’un guide. Il convient également de consulter la météo avant de partir, car le fond de la vallée est un cul-de-sac et une demi-heure de pluie peut suffire à interdire tout retour. La fin du parcours, qui permet d’accéder à la cascade Faaroa, tient davantage du canyoning. Et au bout de la vallée, quelle récompense… La ville, pourtant si proche, semble n’avoir jamais existé.
Arrivés la nuit à Tipaerui !
Tipaerui : (arrivés) Rui (le soir) ou, selon l’ancien terme, Tipae Po (la nuit), tiendrait son nom du trajet à effectuer pour tenir du district en partant le matin en pirogue, les habitants de la presqu’île arrivaient à Tipaerui, à la nuit tombée.
Sources :
PAPEETE Te Tatou Oire 2001 p 46
Association Tamarii Pinai – Noël Tauira (Mairie PTT) 40 43 77 38