Le four à Chaux de la vallée de Saint-Amélie à Papeete est situé juste à coté de la rivière et se trouve à l’entrée de ce qui fut le service de l’approvisionnement de l’ordinaire et des marins. (S.A.O.M.)
Le site semble avoir été militaire depuis l’époque de la première installation à sainte Amélie. Il figure sur un plan du service de l’artillerie de 1893 conservé au cadastre de Papeete. Le four y est identifié par une lettre, dans la légende, on lit : Four à chaux. Il semble bien qu’il y en avait deux, côte à côte.
C’est un ouvrage de maçonnerie, avec des ferronneries, en bloc de pierres et briques et une cheminée en parfait état, qui possède toutes les caractéristiques de la forme interne, incurvée, typique des fours à chaux. Une seconde ouverture du four à sa base n’est pas visible.
Une salle, inaccessible, percée de trois fentes de 40 cm par 15, est adossée à la droite du four et ne semble pas effondrée à l’intérieur. Deux galeries perpendiculaires, qui auraient été donc accessibles de l’intérieur de la galerie transversale, sont murées, profondes de plusieurs mètres. Le fond n’est pas visible de l’extérieur. L’une d’elle, contient les vestiges d’un système mécanique qui ressemblent à des rails, (Alimentation du four en corail par le haut avec wagonnet ?) ou à des étagères, stockage, séchage. (Mais alors de quoi ? de briques ?)
Les anciens du quartier affirment qu’il y avait un autre four en amont, à l’autre extrémité de la galerie effondrée qui courait sur toute la paroi. Il est question parfois de pain, parfois de forge pour armurier et de four à chaux.
Comment fonctionnait les fours à chaux
Robert Taumihau, 76 ans, raconte dans l’article, Comment fonctionnait le four à Chaux de Punaauia comment son grand-père Tearii fabriquait de la chaux dans le four à chaux familial du quartier Taputuarai à Punaauia. Une opération délicate et pénible et un travail rude et toxique.
Sources :
Photo et texte Yann Gonzalez http://www.materiauxlocauxenpolynesie.blogspot.com