Restauré récemment, un fare pote’e (maison ovale) qui fut utilisé comme lieu de réunion pendant plus de 100 ans était tombé en ruines en 1972. Cette maison-identique par la taille et par l’utilisation de matériaux’ locaux a été reconstituée entre les marae de Vai-otaha et Haumaru.
Le Fare Pote’e de Maeva
A Huahine, tous les types traditionnels d’habitation, dont les fare pōte’e, ont été mis au jour à Maeva. Un immense fare pōte’e sur pilotis fut répertorié par l’archéologue Kenneth Emory en 1925, à côté du temple protestant du village. Utilisé comme maison de réunion, il était périodiquement reconstruit par les habitants, avant de se délabrer totalement. Sous l’impulsion de l’archéologue Yosihiko H.Sinoto les gens de Maeva l’ont reconstruit en 1972, quelques centaines de mètres plus à l’ouest (à l’entrée du village), entre les marae Vai-‘ōtaha et Rau huru. Durement touché par plusieurs tempêtes, il a été reconstruit en 1996 et 2000-2001, sous l’impulsion de l’association ‘Ōpu Nui.
Autrefois utilisé comme lieu de rassemblement puis comme église, le fare pōte’e de Maeva s’est mué au fil des ans en un espace consacré davantage aux activités culturelles qu’à la vie sociale villageoise proprement dite. Le peintre et chanteur Bobby Holcomb en compagnie de Marietta Mare Tefaataumarama, Tua Tuarihionoa, et bien d’autres, en avait fait une école de danse et de traditions, principalement pour les enfants du village. C’est ainsi qu’il est utilisé de nos jours, enrichi d’un musée.
Un musée archéologique
Un musée a été érigé dans le fare pōte’e pour exposer les objets et autres vestiges recueillis durant les nombreuses campagnes de fouilles. Parmi les objets que l’on peut admirer figurent rames, herminettes, pendentifs en dent de poisson, pilons, peignes à tatouer et bien d’autres vestiges sortis de terre grâce aux travaux d’archéologues tels que les Drs.Kenneth Emory, Yosihiko H. SINOTO et leurs assistant