Le Pandanus est répandu naturellement en Australie, Micronésie, Mélanésie et Polynésie et est présent dans l’intégralité des îles de Polynésie française.

Légendes sur le Pandanus

Il existe une plusieurs légendes polynésiennes sur le pandanus ou le fara :

  • la légende de Pau, qui raconte l’histoire de deux femmes seules sur un motu qui utilisaient le ure fara pour satisfaire leurs désirs, avant que débarque le héros Pau.
  • Ce serait en copiant ces objets tressés par Hina, la cannibale de Rurutu aux doigts de fée que les femmes de Rurutu sont devenues aujourd’hui expertes dans l’art du tressage.
  • La grand-mère de Rata, ‘Ui-‘ura, dit qu’avant d’inaugurer une pirogue, il faut prendre des graines de fara, et de nuit les jeter en poignée dans la direction supposée de la pirogue, puis l’immerger dans la mer, la dédier au dieu To’ahiti, afin de présager une longue vie à la pirogue.
Ure fara, littéralement verge de pandanus

Ure fara, littéralement verge de pandanus

Hinano, fleur du Pandanus tectorius. Photo Antoine

Hinano, fleur mâles du Pandanus tectorius. Photo Antoine

Coeur du fruit du pandanus

Coeur du fruit du Pandanus 

Un arbre sur échasses

Le Pandanus est un arbustre qui peut atteindre 12 m de hauteur, et se distingue par ses racines échasses, son tronc épineux et ses feuilles dotées d’épines disposées en spirale de 2 m de longueur.

Les jeunes racines échasses sont appelée en tahitien « ure fara » (sexe de pandanus) en raison de leur ressemblance avec l’organe sexuel masculin.
Les fleurs mâles sont de couleur blanche et réunies en inflorescences pendantes enveloppées dans des bractées odorantes blanches, appelée “Hinano”.
Le fruit mesurant 25 cm de diamètre est composée de drupes de couleur vert virant au jaune-rouge en mûrissant.

Légende de Hina, la cannibale de Rurutu © Tahiti Heritage

Tressage de peue en pandanus.

Toiture de bungalow en pandanus. Photo Pierre Lesage

Toiture de bungalow en pandanus.
Photo Pierre Lesage

Un fruit exotique peu connu

Avant d’être décortiqué, le fruit du pandanus tectorius ressemble un peu à un gros ananas vert. Une fois ouvert, on découvre un noyau blanc, d’où se déploient des dizaines de tiges au dégradé jaune, orange et rouge. Il est une bonne source de vitamine C, il est assez sucré, sa texture est proche de celle l’ananas et on le mâchouille plus qu’on ne le mange.
On peut aussi en faire une boisson : le fruit est alors transformé en farine et mélangé avec de l’eau.
Les feuilles de l’arbre sont quant à elles utilisées pour parfumer des currys et des confitures.

Utilisations traditionnelles du pandanus

Les feuilles, surtout celles de variétés introduites cultivées sans épines sont utilisées pour la mise en œuvre de toitures traditionnelles mais aussi pour celle de nombreux objets tressés. Les drupes rouges et odorantes sont utilisées dans les couronnes et colliers de fleurs. Celles de certaines variétés étaient sacrées (tapu) et réservées à la confection de colliers pour les seules idoles ou tiki aux îles Marquises. Les fleurs de l’inflorescence mâle, Hinanosont utilisées pour parfumer les colliers de fleurs et également le monoï. Le bois de pandanus, quoique peu employé, est cependant d’un très bel effet en tabletterie et marqueterie.

Où voir des pieds de pandanus ?

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Sources :

Service du Développement Rural.
Service de la Culture et du patrimoine, Natea
Photos 1, 2, 4 et 5  © Tahiti Heritage