Le site des épaves de Faa’a regroupe, pour le grand bonheur des plongeurs, trois épaves qui reposent sur un fond de sable, un hydravion Catalina, un petit avion Cessna et une ancienne goélette de transport.
Les goélettes polynésiennes qui ravitaillaient les îles, ont d’abord été importés de Californie à la fin du 19e siècle, puis furent ensuite construits localement. Les charpentiers utilisaient alors du bois de ati, tou, tohonu et celui du purau qui se prêtait bien par ses troncs courbes aux arrondis du bouchain. Les bordés étaient en pin ou kauri de Nouvelle-Zélande. Les goélettes mesuraient de 25 à 30 mètres en moyenne, et jusque dans les années 40 naviguaient uniquement à la voile. Elles employaient une vingtaine d’hommes d’équipage et transportaient environ 50 passagers et 130 tonnes de fret.
La goélette de l’aquarium de Faa’a a été immergée en 1976 et l’énorme coque de bois, couché sur le flanc, repose le long de la pente à 25 mètres de profondeur. Comme la goélette est en majeure partie faite en bois, elle est moins bien conservée que l’hydravion, mais son armature est entière. Le pont n’a pas résisté aux affres du temps et a entièrement disparu, laissant apparaître les entrailles du navire qui représentent un magnifique abri pour des bancs de perches, de surmulets et autres poissons de lagon.