La Canne d’eau est une plante médicinale importante utilisé depuis des millénaires en Inde et en Asie et qui servait également de parfum et d’épice culinaire chez les Romains.
La Canne d’eau, Costus ou Coste (Cheilocostus speciosus) est originaire de la péninsule malaise de l’Asie du Sud, mais elle est naturalisée dans de nombreuses îles du Pacifique. Elle fait partie de la famille des Zingiberaceae, comme le gingembre et le curcuma (rea tahiti). C’est une plante qui se distingue par grandes feuilles vert foncé disposées autour de longues tiges en spirales qui émergent de rhizomes souterrains. La bractée est un cône rouge foncé d’où sortent des fleurs en forme de trompette aux pétales blancs plissés qui ressemblent à du papier crépon, ce qui a donné son nom anglo-saxon de ginger crepe à la plante.
Utilisations de la canne d’eau en pharmacopée traditionnelle
La Canne d’eau est une plante médicinale aux propriétés antibactériennes, antifongiques, antioxydantes, anti-inflammatoires, analgésique, anti-diurétique, larvicide et antistress. L’infusion de feuilles dans un bain et les décoctions de feuilles écrasées servent à réduire et soulager des fortes fièvres. La sève des feuilles et des jeunes tiges est utilisée en externe pour soigner les plaies et en interne pour combattre la diarrhée. Le jus de rhizome appliqué sur le front soulage des maux de tête. L’huile du rhizome s’avère bénéfique pour traiter les rhumatismes.
Le Kama Sutra mentionne cette plante comme l’un des ingrédients d’une pommade cosmétique à mettre sur les cils pour accroître son attrait sexuel.
Utilisation de la canne d’eau en médecine contemporaine
Actuellement, le Cheilocostus speciosus est employé dans de nombreux produits de médecine alternative pour maigrir. Le rhizome est utilisé dans l’industrie pharmaceutique comme source naturelle de diosgénine qui sert à la synthèse des hormones sexuelles pour la fabrication de contraceptifs oraux.
Où voir des Cannes d’eau ?
- Il y a de belles cannes d’eau dans le jardin de Vaipahi à Tahiti.
Sources :
FTV N°44 décembre 2016