Impatiente, la buveuse d’eau aux tons roses

Originaire de l’Est de l’Afrique de l’Est, du Kenya au Mozambique, l’ impatiente a été introduite récemment à Tahiti comme une plante ornementale pour ses belles fleurs colorées, blanches, roses ou rouges.

Initialement cette plante avait été nommée « impatience sultane » en l’honneur du sultan de Zanzibar. Depuis son nom botanique a été révisé pour impatiens walleriana, mais elle a conservé le nom de Sultana dans les pays anglo-saxons. Elle porte également les noms d’Impatiens, d’Impatience, de Balsamine et de Bizzy Lizzy.

Au fenua, on l’appelle Buveuse d’eau car la plante est une très grosse consommatrice d’eau.

L’Impatiente est une herbacée vivace à croissance relativement rapide. Ses tiges, charnues et gorgées de sève, peuvent atteindre entre 50 cm de hauteur. Ses feuilles, ovales et finement dentée, sont vertes et brillantes avec une nervure centrale. Les fleurs apparaissent par groupe de deux ou trois dans la partie supérieure de la plante. Elles sont asymétriques et plates, ont entre 2 et 5 cm de diamètre et comportent cinq pétales dans les tons roses, rouges, violets, blancs, et même bicolores chez certaines variétés. Les fruits sont des capsules contenant de nombreuses graines qui explosent lorsque l’on les touche.

En broyant le tubercule séché de l’impatiente, on obtient une fine poudre blanche jaunâtre appelé « Salep ». Cette farine très nutritive, au goût sucré, mélangée à de l’eau chaude ou du lait et aromatisée à la fleur d’oranger ou à l’eau de rose était une boisson très populaire dans l’ancien Empire ottoman.

Une gelée à base de farine de Salep est utilisée dans certains régimes alimentaires pour les enfants et convalescents et dans le traitement des irritations du canal gastro-intestinal.

En Amérique du Nord les impatientes sont utilisées pour calmer des piqûres d’insectes et de plantes et les éruptions cutanées. Dans la Chine ancienne, les femmes se teignaient les ongles avec une pâte de pétales broyés d’impatientes rouges.

• Jardin d’eau de Vaipahi, à Mataiea, Tahiti.
• Jardin Taharoi i Vaite de l’Assemblée de la Polynésie française