Tahiti Heritage

Ancienne église du Sacré Coeur de Hitiaa et le bougainvillier

L'église du Sacré cœur de Hitiaa en 1998. Photo Victor Babin

L'église du Sacré cœur de Hitiaa en 1998. Photo Victor Babin

L’ancienne église du Sacré cœur de Hitiaa a été construite en 1940 et se caractérisait par un remarquable clocher en pierres de corail . De vieux mûrs en pierres de corail ont vus défiler de nombreux baptêmes, mariages et enterrements et s’ils pouvaient parler, ils nous raconteraient toute la vie des familles de Hitiaa.

Pourtant en 1990 l’église devenue trop petite a été abandonnée au profit d’une plus grande construite en béton. Un projet de reconversion de ce bâtiment en écomusée, axé sur Commerson, le bougainvillier et les plantes rares de Hitiaa a été un moment envisagé. Mais avant que les idées se concrétisent, l’église s’est effondrée engloutissant tout un pan d’histoire.

Intérieur de l'ancienne église de Hitiaa

Intérieur de l’ancienne église de Hitiaa

L’église de Hitiaa en 1952. Coll. White-Aviation

Un conservatoire du Bougainvillier

Au début des années 2000, la petite commune d’Hitiaa cherchait à conforter son identité en mettant en valeur un objet ou un personnage représentatif. Bougainville a bien débarqué dans ce coin, mais ce colon métropolitain n’était pas une bonne image pour les élus, plutôt de tendance indépendantiste. La plante dérivée du nom du célèbre navigateur « le bougainvillier » convenait mieux.

Aussitôt dit, aussi fait, il est décidé d’affecter les vieux mûrs de l’église et le jardin environnant en Conservatoire du bougainvillier. Pour cela on organise une exposition-vente en demandant aux mamas de venir exposer  les nombreuses variétés très colorées. Chacune offrirait deux beaux exemplaires de cette plante pour le futur Conservatoire.

Massif de bougainvilliers

Le problème c’est que les organisateurs, qui n’avaient certainement pas la main verte, avaient fixé la date de l’exposition pendant la période ou la plante n’est pas en fleurs. Ce fut le fiasco, et il convient désormais d’éviter de citer le nom de « cette plante qui pique » dans ce coin de l’île de Tahiti.

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Sources :

Photo 1 : Victor Babin 1998


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