En Polynésie, le Santal est l’un des composants les plus importants des mono’i ou pani (huile de coco). Il y est utilisé en effet pour son odeur propre mais également en tant que fixateur des autres odeurs végétales. Les mono’i ahi ou pani puahi sont utilisés à la fois pour leurs vertus médicinales et leurs vertus cosmétiques. La poudre de santal entre dans de nombreuses remèdes de la pharmacopée traditionnelle : otite, sinusite, règles douloureuses, écorchures… La cicatrisation du nombril des nouveaux-nés est hâtée par l’emploi de mono’i au santal. Enfin, les kumu hei ou ‘umu hei (bouquets parfumés) des Marquises comprennent systématiquement de la poudre de santal fixée sur des yeux d’ananas. On réalise également aux Marquises, de très belles et originales couronnes de cou avec des copeaux de bois de santal (photo 1)
Description botanique
Le
Propriétés médicinales
En pharmacopée polynésienne, la poudre de santal peut être utilisée, seule ou en mélange, en interne ou en externe, pour traiter les maux suivants : otite, sinusite, douleurs articulaires, cicatrisation du nombril des nouveaux-nés (pito), vergetures, mal de dos, froid, migraine. En matière d’esthétique et de cosmétique, les enfants polynésiens massés régulièrement depuis leur naissance et pendant plusieurs années conserveraient une peau douce et d’une grande finesse.
Le Santal est un bon antiseptique urinaire et pulmonaire, aphrodisiaque et tonique général, sédatif… Il agit sur le mental et les émotions, est apaisant et anti-inflammatoire, et est efficace pour les problèmes de peau, acné, eczéma, gerçures, ou encore pour les peaux sèches.
Propriétés cosmétiques
Le santal produit une huile essentielle très utilisée en aromathérapie, en cosmétique et parfumerie. En parfumerie, le santal est utilisé comme note de fond, excellent fixateur qui permet de capturer les arômes de tête des autres huiles essentielles.
Utilisations dans le monde
Le santal est l’un des ingrédients les plus anciens utilisé dans la composition des encens, le bois de santal est connu depuis au moins 4.000 années. Il est brûlé lors des cérémonies religieuses en Inde et en Chine. Il joue un rôle fondamental dans la médecine ayurvédique. Son bois est également utilisé en ébénisterie.
Sources :
Jean-François Butaud entre autres