Noix navelée, navelle ou velle © Tahiti Heritage
La noix navelée est une amande comestible, produit par le Barringtonia edulis, un arbre originaire des îles Fidji et du Vanuatu, mais qui est assez rare à Tahiti. C’est un cousin du Bonnet d’évêque, le Hotu tahitien (Barringtonia asiatica).
Le vellier ou noix de velle
Le Barringtonia edulis est appelé « navele » dans les îles du Pacifique, « cut nut » en anglais, et « vellier » en français. Son nom botanique lui a été donné en l’honneur de l’avocat et naturaliste anglais Daines Barrington (1727-1800). L’épithète « edulis » vient du latin et signifie comestible, mangeable, en référence aux amandes.
C’est un arbre, d’environ 15 mètres de haut, aux longues et épaisses feuilles persistantes d’un vert brillant qui sont réunies en rosettes aux extrémités des branches. Ses fleurs apparaissent en spirale sur une tige pendulaire de 50 à 180 cm assez impressionnante. Elles se composent de quatre pétales de couleur crème ou rose et de nombreuses étamines jaunes ou crème qui sont deux fois plus longues que les pétales. Les floraisons surviennent plusieurs fois par an. Les fruits arrivent à maturité dans les deux mois qui suivent.
La noix navelée, navelle ou velle
Le fruit de forme ovale, de couleur verte puis aubergine à l’extérieur, contient une amande comestible à maturité. Cette amande, appelée noix navelée, navele ou velle, de goût agréable, est consommée crue, grillée ou bouillie. Sa saveur s’apparente à celle des arachides. C’est une bonne source d’énergie qui constitue un délicieux en-cas à donner aux enfants.
Ces amandes, un peu sèches sont, aux îles Fidji, enfilées sur la nervure de feuille de cocotier et vendues sur les marchés. Pour une plus grande conservation, les amandes sont épluchées et fumées, car les amandes fraiches ne se conservent que quelques semaines.
Une plante médicinale
L’écorce et les feuilles du Barringtonia edulis sont utilisées en pharmacopée traditionnelle pour diverses pathologies : l’écorce dans le traitement des maux d’estomac et la gonorrhée ; les feuilles pour soigner les otites ; la sève de l’écorce pour la toux, les infections urinaires et l’empoisonnement à la ciguatera.
Sources :
Olivier Babin 2017