Huahine est formée de deux îles : Huahine-Nui et Huahine-Iti, qui sont reliées par un pont. Des découvertes archéologiques récentes indiquent que l’histoire de cette île remonte au moins jusqu’à 1100 ans. Huahine-Iti dépendait de Huahine-Nui, chaque île disposant de quatre districts aux temps anciens.
L’île de Huahine est connue pour le village de Maeva, où tous les chefs de districts vivaient jadis côte à côte et procédaient au culte des ancêtres sur leurs marae respectifs.
Matairea puis Huahine
Appelée de nos jours Huahine, son ancien nom était, Matairea, suivant les cas et les traditions orales :
Mata’irea (vent joyeux, doré ou rare),
Atupi’i -To’erau roa, te ti’ara’a te mata o te To’erau (où se tient l’oeil du vent du nord)
Hu’ahu’atearu (dans les embruns des vagues) ;
marama pupu fatifati (au clair de lune sur des coquillages brisés)
maro te heiva (dont l’obstination est le passe temps)
Huahine, nu’u piri fatu (flotte qui suit le seigneur).
Son nom actuel est dérivé de hua huatearu, ou « corail brisé » et lié à la légende de Hiro, le dieu des voleurs qui coupa l’île de Huahine en deux avec sa pirogue et aurait laissé des traces comme sa pagaie au fond de la baie de Maroe et son sexe, un rocher dressé vers le ciel. C’est pour cela que l’île est désormais séparée en deux : Huahine nui et Huahine iti.
Aux temps anciens, à l’occasion des cérémonies de sacrifice, une déesse était chargée de désigner une victime. En réalité, elle était opposée aux sacrifices. Elle recourut à une ruse. Un jour, elle désigna volontairement une femme qui avait ses menstruations. Sur l’autel, les serviteurs du prêtre, au moment de frapper la tête, furent éclaboussés par le sang de la femme impure. Le prêtre décida alors d’épargner les femmes. Depuis lors, les femmes de Huahine furent sauvées. D’où l’origine du mot Huahine :
le sexe de la femme ou le paradis des femmes (car il y a plus de femmes que d’hommes).
Moua Tapu de Huahine. Photo Albert Itcher
Huahine, pirogue. Photo A Sylvain
Géographie de Huahine
Il est vrai que l’architecture de cette île la plus proche de Tahiti, à 170 km au nord-ouest, lui confère une physionomie particulière. Deux masses volcaniques, Huahine Nui et Huahine Iti, sont reliées par un pont routier d’une centaine de mètres.
Le mont Turi domine la grande Huahine de ses 669 m, et des moins élevés comme les monts Tapu au nord, Paeao et Vahi au sud. Et si le mont Pohue Rahi de la petite Huahine ne culmine qu’à 462 m, le Moua Toru se fait remarquer par ses trois pics. Ces deux massifs sont séparés par un bras de mer formant la baie de Maroe à l’est, communiquant avec celle de Bourayne à l’ouest.
Sources :
Henry, 1928 – Tartar, 1988
Bruno Saura, Huahine au temps anciens 2005
FARE POTE’E Maeva Huahine http://www.farepotee-maevahuahine.com/